Azerbaïdjan

Europe, Asie

PIB / Habitant ($)
7 750,9 $
Population (en 2021)
10,2 Millions

Evaluation

Risque Pays
B
Climat des affaires
C
Précédemment :
B
Précédemment :
C

suggestions

Résumé

Points forts

  • Fonds souverain bien doté grâce à la production d’hydrocarbures et à la position de créancier extérieur net de l’État
  • Potentiel gazier important en mer Caspienne
  • Exportations de gaz naturel vers l’Italie, la Grèce, la Bulgarie et la Turquie via cette dernière et la Géorgie
  • Ancrage de facto du manat sur le dollar étasunien

Points faibles

  • Enclavement et dépendance à la Turquie et à la Russie
  • Faible diversification économique, forte dépendance aux hydrocarbures (50 % du PIB, 90 % des exportations et ~66% des recettes fiscales), diminution des ressources pétrolières
  • Système bancaire fragile, opaque et dollarisé, crédit au secteur privé sous-développé
  • Mauvaise gouvernance (corruption, faible concurrence, répression, politisation du système judiciaire, liens fragiles avec les institutions internationales)
  • Conflit armé avec l’Arménie autour du Haut-Karabakh
  • Faible croissance démographique et vieillissement de la population

Echanges commerciaux

Export des biens en % du total

Europe
61%
Turquie
9%
Israël
4%
Inde
4%
Russie (Fédération de)
3%

Import des biens en % du total

Russie (Fédération de) 19 %
19%
Turquie 16 %
16%
Chine 14 %
14%
Europe 13 %
13%
Turkménistan 4 %
4%

Perspectives

Cette rubrique est un véritable outil pour le directeur financier ou le credit manager dans l'entreprise. Elle informe sur les moyens de paiement à utiliser et sur la façon de mener des actions de recouvrement.

Une croissance énerg(ét)ique ruisselant sur l’économie

Coface s’attend à ce que des prix encore élevés du pétrole et du gaz ainsi que la hausse légère des exportations via gazoducs vers l’UE soutiennent les exportations azéries en 2023. Malgré l’épuisement des champs pétrolifères de la Caspienne Sud, des perspectives solides dans le gaz devraient stimuler les investissements dans ce secteur. De plus, aux barrages hydroélectriques existants, devraient bientôt s’ajouter de larges capacités photovoltaïques. Implanté près de Bakou et de sa zone industrielle de Garadagh, un projet émirati de 230 MW a reçu en août 2022 un soutien à hauteur de 114 millions USD, de la BERD et de la Banque Asiatique de Développement, entre autres. Par ailleurs, la reconstruction du Karabakh devrait fortement stimuler le secteur du bâtiment et des infrastructures. Enfin, inséré entre Kazakhstan et Géorgie/Turquie au sein du « Middle Corridor » reliant la Chine et l’Europe, l’Azerbaïdjan devrait continuer d’attirer les investissements en tant que voie de transit alternative, en raison du risque politique associé à la route russe. Toutefois, malgré un avantage compétitif dans l’énergie, le manque de main d’œuvre qualifiée, dû à un maillage insuffisant d’écoles techniques, participe à empêcher l’émergence d’une base industrielle, pourtant recherchée par les autorités. En outre, la dépendance alimentaire, notamment aux céréales russes, souligne en creux la vulnérabilité de nombreux ménages. L’agriculture occupe encore un tiers des actifs, mais contribue pour seulement 7% au PIB. En ce sens, la modernisation du secteur agricole semble impérative : le gouvernement travaille sur la mécanisation, la sécurité sanitaire et le développement d’une industrie de transformation. Grâce aux revenus extractifs supplémentaires, le gouvernement a pu financer des mesures en faveur du pouvoir d’achat, telles que la subvention sur l’alimentation ainsi qu’une augmentation de 20% du salaire minimum. Ces dispositions devraient soutenir la consommation. La banque centrale a resserré sa politique (taux principal à 8,25% fin décembre 2022), mais, le faible développement du marché interbancaire et la forte dollarisation limitent son impact et contribuent au maintien d’une inflation élevée. Une base de départ élevée, 2022 ayant été faste, devrait mécaniquement modérer la croissance.

Des équilibres assurés par les revenus d’hydrocarbures, favorables à court terme

Après avoir été suspendue en 2020, la règle budgétaire a été rétablie en janvier 2022. Amendée en 2018, elle prévoit une limite à la croissance des dépenses budgétaires de 3% d’une année sur l’autre et la réduction du déficit primaire non pétrolier. Ce rétablissement implique également un objectif d’endettement, et une baisse annuelle de 0.2 milliard USD du transfert du SOFAZ (State Oil Fund of Azerbaijan) au budget. En parallèle de la modération des dépenses publiques, les rentrées exceptionnelles liées aux hydrocarbures ont été épargnées. Des inefficacités fortes subsistent dans le fonctionnement des nombreuses entreprises détenues par l’Etat, d’où leur dette représentant environ 30% du PIB en 2020.

Une robuste balance des paiements permet de soutenir l’ancrage du manat au dollar. Ainsi, les réserves de change couvraient 7 mois d’importations en juillet 2022 Le solde courant demeurera très vulnérable aux exportations d’hydrocarbures qui représentent en moyenne plus de 90% des exports de biens, le solde courant non pétrolier demeurant stable autour d’un déficit de -20% du PIB.

Un pouvoir autoritaire qui exerce sa domination sur son voisinage

Après sa victoire sur l’Arménie au Haut-Karabakh en 2020, Bakou profite d’une attention russe détournée par la guerre en Ukraine pour maintenir la pression sur Erevan. De nombreuses violations du cessez-le-feu ont émaillé l’année 2022, culminant en septembre par des avancées territoriales azéries. L’Azerbaïdjan vise à récupérer le contrôle total sur la région séparatiste, ainsi qu’un « corridor » vers son exclave du Nakhitchevan coincée entre l’Arménie et l’Iran. Courtisé par la Turquie et Israël. le président Aliyev apparaît en bonne voie pour résoudre en sa faveur le conflit ayant porté son père au pouvoir en 1993.

Le gouvernement exerce un contrôle étroit sur la société : des lois sur l’enregistrement des media et la nomination des imams ont été passées en février 2022. Les législatives de 2020 ont donné une majorité absolue au président, face à une opposition désorganisée.

Dernière mise à jour : février 2023

Autres pays avec le même niveau de risque

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