Evaluation des risques sectoriels
Coface prévoit pour 2022 un taux de croissance de 4,1 %, contre 5,6 % en 2021. La demande du secteur manufacturier a fortement rebondi dans les pays les plus riches grâce à l’atténuation des mesures de confinement. La demande soutenue qui a suivi l’assouplissement des mesures de confinement a créé une inadéquation entre l’offre et la demande, ce qui s’est traduit par de fortes pressions sur les prix. De nombreux métaux de base ont pâti de plusieurs années de sous-investissement, notamment après le « Supercycle ». De ce fait, toutes les conditions sont réunies pour que le déséquilibre actuel entre l’offre et la demande perdure quelque peu dans les trimestres à venir.
Toutefois, ces derniers mois, les prix de plusieurs métaux ont chuté par rapport aux sommets atteints au début de l’année 2021, notamment en Chine en Europe. Cette tendance suggère que la reprise généralisée de la métallurgie pourrait s’essouffler. Les marchés anticipent un ralentissement de la demande chinoise, les autorités souhaitant freiner l’expansion du secteur de l’acier pour atteindre ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre. En outre, les autorités agissent rapidement pour réduire la spéculation sur les prix des métaux afin d’aider les secteurs clients à faire face à la hausse des prix des intrants alors que le secteur de la construction est perçu comme un secteur vulnérable à cause des difficultés rencontrées par de grand promoteurs immobiliers.
Enfin, bien qu’il soit très difficile d’anticiper précisément les tendances, les prix des métaux, qui ont atteint un pic en 2021, semblent se stabiliser maintenant, ce qui est en phase avec la demande chinoise (50 % de la demande mondiale de métaux) qui continue de croître, mais à un rythme plus lent. Il convient de noter que de nouvelles vagues de la pandémie peuvent survenir et menacer l’économie mondiale et donc le secteur des métaux.