Conseil de Coopération du Golfe (CCG) : véritable gagnant des vents contraires de l'économie mondiale ?

Après un ralentissement en 2023 principalement dû à la baisse de la production et des prix de l'énergie, 2024 devrait être une année de croissance économique plus élevée pour les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) car, après plusieurs mois de pessimisme concernant la demande mondiale de pétrole, les prix sont à la hausse depuis l'été. Les tensions sur le marché pétrolier
les tensions sur le marché pétrolier risquant de persister l'année prochaine, le baril de Brent devrait atteindre une moyenne de 90 USD en 2024, après 85 USD cette année.
Cependant, la légère hausse des prix du pétrole ne profitera pas à tous ces pays de la même manière. Bahreïn et Oman resteront les deux maillons faibles en termes de comptes publics en raison de leur niveau élevé de dette publique, de leurs faiblesses budgétaires structurelles et de leurs ressources naturelles plus limitées que celles des autres pays de la région. Néanmoins, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, beaucoup moins vulnérables, continueront en tout état de cause à apporter leur aide en cas d'urgence lorsque le financement fait défaut. Au Koweït, l'absence d'adoption d'une nouvelle loi sur la dette depuis l'expiration de la précédente en 2017 continuera de peser sur la capacité du gouvernement à faire appel aux marchés de capitaux internationaux pour répondre à ses besoins de financement. En revanche, le Qatar bénéficiera d'une plus grande marge de manœuvre et ajustera l'introduction des réformes fiscales à son propre rythme.
Bien qu'ils dépendent encore fortement du secteur pétrolier, les pays du CCG ont mis en œuvre des plans de diversification économique à la suite de la chute des prix du pétrole entre 2014 et 2016. Si les Émirats arabes unis ont été à l'avant-garde de la diversification économique, l'Arabie saoudite a annoncé des investissements substantiels ces dernières années. Comme ces deux pays, mais aussi le Qatar et Oman , visent presque les mêmes secteurs (construction, tourisme, finance), le risque principal réside dans la création d'une concurrence intra-régionale. De plus, les principales sources de financement de ces stratégies de diversification sont basées sur les revenus pétroliers. Compte tenu de ces deux facteurs, les stratégies de diversification économique, bien que réalisables, risquent de ne pas donner les résultats escomptés.
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