Les études économiques et analyses risques pays et risques sectoriels Coface
Luxembourg

Luxembourg

Population 0,6 million
PIB par habitant 136 701 $US
A2
Evaluation des risques pays
A1
Environnement des affaires
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Synthèse

principaux Indicateurs économiques

  2020 2021 2022 (e) 2023 (f)
Croissance PIB (%) -0,8 5,1 1,5 0,8
Inflation (moyenne annuelle, %) 0,8 2,3 6,3 4,3
Solde public / PIB (%) -3,4 0,8 -0,1 -2,0
Solde courant / PIB (%) 3,1 5,3 3,5 2,8
Dette publique / PIB (%) 24,5 24,5 24,3 26,3

(e) Estimation (p) : Prévision

POINTS FORTS

  • Stabilité fiscale
  • Main-d'œuvre multilingue qualifiée
  • Infrastructures de haute qualité ; réglementation favorable aux entreprises
  • Importante place financière internationale
  • Niveau de vie élevé

POINTS FAIBLES

  • Forte dépendance à l’égard du secteur financier
  • Économie vulnérable à la conjoncture économique dans la zone euro
  • Impact budgétaire à long terme du vieillissement de la population

Appréciation du risque

Croissance faible, dans un environnement adverse pour le secteur financier

L’économie luxembourgeoise a été résiliente tout au long de la pandémie grâce à sa spécialisation dans les services financiers (27 % du PIB) qui se sont globalement montrés solides. Le pays est ainsi le deuxième centre de fonds d’investissement au monde (5 800 milliards EUR d’actifs gérés au T2 2022) derrière les Etats-Unis. Le secteur financier est essentiellement composé de banques étrangères (filiales de banques européennes) - sur les 130 banques recensées en 2019, sept étaient des banques commerciales tournées vers le marché domestique - et de fonds d'investissement alternatifs. Malgré la diversité de ses activités et sa forte capitalisation, le secteur sera affecté par le resserrement monétaire global, les tensions géopolitiques et la forte incertitude planant sur l’économie mondiale, et tout particulièrement sur les anticipations de stagnation en zone euro. Si l’inflation devrait poursuivre sa tendance baissière initiée fin 2022, et qu’elle sera partiellement compensée par les mesures de soutien (baisse de la TVA, limitation de la hausse des prix du gaz et de l’électricité) et par les hausses des salaires (indexation notamment prévue en avril 2023), les ménages limiteront leur consommation, dans un environnement incertain propice à l’épargne de précaution. Les investissements immobiliers des ménages se réduiront également, la hausse des taux d’intérêt s’ajoutant aux prix élevés du secteur, du fait d’une offre faible de logements. Par ailleurs, dans la mesure où, avant la guerre en Ukraine, le Grand-Duché importait 40% de son gaz à la Russie et que son marché du gaz est intégré avec la Belgique, il apparaît aussi vulnérable que le reste de la région à une crise énergétique. En parallèle, l’activité sera soutenue par les investissements publics, qui resteront importants (environ 4% du PIB), avec pour objectif d’améliorer la compétitivité de l’économie et d’accélérer la transition écologique et numérique.

 

Des comptes publics à nouveau en déficit

Le déficit public devrait se creuser en 2023. L’enveloppe budgétaire de 3,3% du PIB à soutenir les ménages et les entreprises continuera de peser sur les dépenses publiques. La plupart des taux de TVA sont réduits temporairement d’environ 1 point, à compter du 1er janvier 2023. Les investissements publics importants pèseront également sur le déficit. Ces mesures, couplées à la hausse de la charge d’intérêt, tireront la dette publique à la hausse. Cependant, elle restera inférieure au seuil de 30% du PIB, objectif politique fixé par l’accord de coalition de 2018, et l’une des plus faibles de la zone Euro. La conjoncture défavorable chez ses principaux partenaires commerciaux (la France, l’Allemagne et la Belgique représentent 54% des exportations de biens) freinera les exportations. La balance courante restera toutefois largement excédentaire en 2023 grâce à un excédent substantiel de ses services (32% du PIB en 2022 majoritairement imputable à ses services bancaires et financiers) tandis que sa balance commerciale est quasiment à l’équilibre (0,3% du PIB en 2022). Celui-ci permet de compenser l’important déficit de la balance des revenus causé par les transferts transfrontaliers (16% du PIB) et par le rapatriement des dividendes des investissements de portefeuille massifs réalisés dans le pays (13 % du PIB). Détenant constamment, depuis 2013, davantage de créances que d’engagements vis-à-vis du reste du monde, le Luxembourg continuait d’afficher une solide position extérieure nette positive (54 % du PIB en 2021).

 

La coalition bien partie pour sortir renforcée des législatives de 2023

A la tête du pays depuis 2013, le Premier ministre Xavier Bettel, du parti démocratique (DP, centre-droit), est resté au pouvoir suite aux élections législatives de 2018 à la faveur d’une coalition avec, comme lors du précédent mandat, le parti socialiste (LSAP) et Déi Gréng (écologiste). Les 60 sièges de la Chambre des députés seront à nouveau soumis au vote lors des élections législatives d’octobre 2023. Selon un sondage réalisé en novembre 2022, elle devrait sortir renforcée de ces élections législatives, avec des intentions de vote en hausse pour le LSAP, qui remporterait trois sièges de plus qu’en 2018, un nombre inchangé pour le parti du premier ministre, et une perte d’un siège pour leur partenaire écologique. Le Parti populaire chrétien-social (CSV), principal parti d’opposition qui avait obtenu 29% des voix en 2018 resterait le premier parti du pays, mais verrait son poids dans l’opposition affaibli par la perte de 6 sièges, au profit du parti Piraten, mouvement militant pour la démocratie directe (+4 sièges).

 

Dernière mise à jour : Février 2023

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