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Indonesie

Indonesie

Population 272,2 millions
PIB par habitant 4 361 $US
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Evaluation des risques pays
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Environnement des affaires
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Synthèse

principaux Indicateurs économiques

  2020 2021 2022 (e) 2023 (f)
Croissance PIB (%) -2,1 3,7 5,3 5,1
Inflation (moyenne annuelle, %) 2,0 1,6 4,2 4,4
Solde public / PIB (%) -6,1 -4,6 -2,4 -3,0
Solde courant / PIB (%) -0,4 0,3 0,7 -0,8
Dette publique / PIB (%) 39,8 41,2 41,0 40,4

(e) : Estimation (p) : Prévision

POINTS FORTS

  • Ressources naturelles diversifiées (agriculture, énergie, mines)
  • Faible coût de la main-d'œuvre et dividende démographique
  • Industrie touristique en pleine croissance (6 % du PIB en 2019)
  • Vaste marché intérieur
  • Obligations souveraines notées « Investment Grade » par les trois principales agences de notation
  • Flexibilité du taux de change

POINTS FAIBLES

  • Fort déficit d'investissement dans les infrastructures/faibles recettes fiscales (15 % du PIB)
  • Exposition à l'évolution de la demande chinoise
  • Fragmentation du marché : vaste archipel avec de nombreuses îles et une grande diversité ethnique susceptible d’engendrer des troubles (Papouasie).
  • Forte exposition aux catastrophes naturelles (éruptions volcaniques, ouragans et tremblements de terre).
  • Corruption endémique et manque de transparence

Appréciation du risque

La croissance devrait s'accélérer mais les risques liés à la pandémie persistent

La croissance devrait s'accélérer en 2022, grâce à une solide demande extérieure et intérieure. Cependant, une grande partie de la population n'étant pas encore totalement vaccinée (60% en décembre), l'économie reste vulnérable à d'éventuelles nouvelles vagues épidémiques. Les retards de livraison de vaccins dans le cadre du programme COVAX et les réticences de la population ralentissent la campagne de vaccination. La consommation intérieure (54 % du PIB) devrait augmenter sous l’impulsion de l'amélioration de la conjoncture sur le marché du travail tandis que les limitations de déplacement sont progressivement assouplies. La prolongation jusqu'à la fin de 2022 de l'assouplissement des règles applicables aux prêts automobiles et aux prêts hypothécaires devrait stimuler la consommation. Cela dit, une augmentation de la TVA dans le cadre du budget 2022 est susceptible de peser sur la reprise. L'inflation des prix à la consommation devrait s'accélérer du fait de la hausse de la demande intérieure et des prix des matière premières, mais elle devrait rester dans la fourchette de 2 à 4 % ciblée par la Banque d'Indonésie (BI). La normalisation de la politique monétaire américaine devrait inciter la BI à resserrer son taux directeur, situé au niveau historiquement bas de 3,50 % depuis le début de 2021, tout en maintenant des rendements positifs suffisamment élevés sur les actifs indonésiens pour éviter une fuite des capitaux.

 

L'industrie du tourisme (6 % du PIB à partir de 2019) devrait rester fragile en raison des restrictions aux frontières. Si Bali, l'une des destinations populaires, a rouvert ses portes aux touristes vaccinés de 19 pays, les voyageurs sont toujours soumis à une quarantaine de cinq jours et au test COVID-19 à leur arrivée dans le pays. Le gouvernement adopte une approche plutôt prudente car Bali devrait accueillir le sommet du G-20 en novembre 2022. L’investissement (33 % du PIB), en revanche, devrait connaître un rebond en 2022, soutenu par les récentes réformes visant à améliorer le climat des affaires et des investissements. Le gouvernement a adopté la « loi Omnibus » qui comprend de la déréglementation, des modifications des règles relatives aux investissements étrangers et des réformes du travail. Les exportations de produits manufacturés et de matières premières (23 % du PIB) (charbon, pétrole et gaz, huile de palme, or, caoutchouc, acier et électronique) devraient continuer à bénéficier des prix élevés des matières premières et des produits intermédiaires, ainsi que de la crise de l'énergie qui sévit en Chine, qui a assoupli les restrictions à l'importation pour faire face à sa pénurie d'énergie.

 

Le déficit budgétaire devrait se réduire grâce à des réformes fiscales

Le déficit budgétaire devrait se réduire, l’objectif du gouvernement étant de le ramener sous la barre des 3 % du PIB d'ici 2023 grâce à des réformes fiscales destinées à assainir les finances publiques. La pandémie a conduit le gouvernement à suspendre le plafond du déficit budgétaire afin de soutenir la reprise. La loi sur la fiscalité harmonisée (HPP) mise en œuvre en octobre 2021 contribuera à atténuer la baisse des impôts engendrée par la pandémie et à réduire le déficit budgétaire. Cela se traduira par une augmentation des impôts pour la population aisée et sur la consommation par le biais d’une augmentation de la TVA, qui devrait passer de 10% à 11 % d'ici avril 2022. Les réformes fiscales surviennent alors que le gouvernement cherche à réduire sa dépendance à l'égard de la banque centrale pour financer ses dépenses dans le cadre de l'accord de partage des charges, qui consiste en des achats d'obligations. La banque centrale en achètera jusqu'à 30 milliards USD (3 % du PIB) en 2021 et 2022. Cela a permis de maintenir les charges d'intérêt du gouvernement à un niveau bas pour financer les mesures de lutte contre la pandémie, mais a accru les inquiétudes quant à un risque d'interférence politique dans la politique monétaire.

 

La balance commerciale restera excédentaire en 2022 grâce à des exportations solides et aux prix élevés des produits de base, mais devrait se réduire car les importations devraient rebondir dans le sillage de la levée des mesures de confinement qui ont entravé la consommation intérieure en 2021. L'excédent du commerce de marchandises compensera en partie le déficit du commerce de services, car les frontières internationales ne devraient pas rouvrir complètement aux touristes en 2022. Les IDE entrants pourraient connaître un redressement progressif grâce à la loi Omnibus, ce qui permettrait de financer le déficit de la balance courante. Les réserves de change devraient donc rester suffisantes, s'établissant à 8 mois d'importations (en septembre 2021).

 

Une large coalition qui facilite les réformes

Le président Jokowi a été réélu pour un second mandat de cinq ans en avril 2019. Sa coalition législative et gouvernementale (centrée autour du Parti démocratique indonésien de la lutte (PDIP) rassemble plusieurs partis et contrôle 81,9 % (471 sièges sur 575) de la chambre basse. Cela pourrait l'aider à lancer son programme de réformes, qui comprend deux projets majeurs : le transfert de la capitale dans la province de Kalimantan-Est et le projet de loi Omnibus, qui suscitent tous deux de vives critiques parmi la population. Le gouvernement a estimé son coût à 32 milliards USD, dont un cinquième payé par l’État. Ce projet essuie une vague de critiques alors que le pays se remet à peine de la pandémie qui a épuisé les finances publiques. La loi Omnibus, adoptée en octobre 2020 et dont le but est de réduire les formalités administratives et stimuler l’investissement, a été jugée inconstitutionnelle un an plus tard. Le gouvernement s’est vu accorder un délai de 2 ans pour la modifier.  Sur le front extérieur, la position de l’Indonésie à l’égard de la Chine sur la mer de Chine méridionale devrait continuer à se durcir, Pékin continuant de revendiquer ses droits historiques sur des zones qui chevauchent la zone économique exclusive de l’Indonésie.

 

Dernière mise à jour : Février 2022

Paiement

Les espèces, les chèques, et les virements bancaires sont tous des moyens de paiement populaires en Indonésie. Le virement bancaire SWIFT est un moyen de paiement de plus en plus prisé pour les transactions nationales et internationales compte tenu du solide développement du réseau bancaire indonésien.La lettre de crédit de soutien constitue un moyen de paiement fiable, car la banque garantit la qualité et les capacités de remboursement du débiteur. En outre, le crédit documentaire confirmé est également considéré comme fiable : une somme d’argent donnée est mise à disposition du bénéficiaire par l’intermédiaire d’une banque. 

Recouvrement des créances

Phase amiable

La première étape à suivre pour recouvrer une créance consiste à négocier avec le débiteur pour rechercher une solution amiable. La culture et la philosophie indonésiennes (le Pancasila) encouragent ce processus. Les créanciers remettent généralement une convocation/une lettre d’avertissement au débiteur lui rappelant qu’il a manqué à ses obligations. La lettre invite également le débiteur à prendre contact avec son créancier pour déterminer si le litige nécessite une action en justice. Si la phase amiable échoue, les parties peuvent intenter une action en justice. 

Procédure judiciaire

Le système judiciaire indonésien est composé de plusieurs types de tribunaux placés sous l’égide de la Cour suprême. La majorité des litiges sont portés devant les tribunaux de droit commun, le tribunal étatique statuant en première instance. Les appels des décisions rendues par ces tribunaux sont entendus par la Haute Cour (cour d’appel de circonscription). Les appels des décisions rendues par la Haute Cour et, dans certains cas, par le tribunal étatique peuvent être entendus par la Cour suprême. 

Procédure ordinaire

Une action en justice ordinaire peut être ouverte à défaut d’accord amiable entre les parties. Le créancier peut intenter une action auprès du tribunal de district, qui est alors chargé de citer le débiteur à comparaître. Si ce dernier ne se présente pas à l’audience pour produire un mémoire en défense, le tribunal peut décider de tenir une deuxième audience ou de rendre une décision par défaut (Verstekvonnis).Avant de considérer la défense du débiteur, tel que susmentionné, le tribunal doit s’assurer que les parties ont tenté de trouver un accord ou une solution amiable par le biais d’une médiation. Si les parties ont suivi le processus de médiation, les jurés poursuivent les audiences et les éléments de preuve fournis par les parties sont examinés. Le juge rend une décision et peut accorder des dommages et intérêts compensatoires ou punitifs.Le tribunal de district prend généralement six mois à un an pour statuer en première instance. La procédure peut se prolonger lorsqu’une partie étrangère est impliquée. 

Exécution d’une décision de justice

Un jugement national devient définitif et exécutoire lorsque toutes les voies de recours ont été épuisées. Si le débiteur ne respecte pas la décision du juge, le créancier peut saisir le tribunal de circonscription pour demander l’exécution par voie de saisie et la vente des actifs du débiteur par le biais d’une action collective.L’Indonésie n’a ratifié aucun traité concernant l’exécution réciproque des sentences, d’où une extrême difficulté à faire appliquer les sentences étrangères au sein du pays ou les sentences indonésiennes à l’étranger. Puisque les tribunaux indonésiens ne peuvent pas exécuter les sentences étrangères sur le territoire indonésien, les affaires étrangères doivent être rejugées devant les tribunaux indonésiens compétents. Dans de tels cas, la décision rendue par le tribunal étranger peut servir de preuve, excepté dans certains cas prévus par la législation indonésienne. 

Procédure d’insolvabilité

Deux types de procédures s’appliquent pour les sociétés confrontées à des difficultés financières. 

Procédure de cessation de paiement

Cette procédure s’adresse aux sociétés qui ne sont pas en mesure de régler leur dette en raison de problèmes de liquidités temporaires, mais qui pourront effectuer le remboursement par la suite. Elle soulage provisoirement les débiteurs et leur permet de se réorganiser, de poursuivre leur activité et de payer leurs créances. La société poursuit son activité et les dirigeants continuent d’exercer leurs fonctions, assistés d’un administrateur judiciaire placé sous l’égide du juge. La société doit soumettre à l’approbation des créanciers une proposition d’accord, qui nécessite en outre la ratification du tribunal. Si les créanciers ou le tribunal rejettent la proposition, la société débitrice est mise en liquidation. 

Liquidation judiciaire

La liquidation consiste à saisir l’ensemble des actifs du débiteur en faillite en vue de rembourser ses créanciers. Cette procédure peut être ouverte par le tribunal de commerce à la demande du débiteur ou de ses créanciers. Une fois saisi, le tribunal convoque le débiteur et ses créanciers à une audience. Lorsque la faillite est déclarée, le pouvoir des dirigeants de la société débitrice passe aux mains de l’administrateur judiciaire chargé de gérer les actifs insolvables et le remboursement des créances. L’administrateur judiciaire procède à la vente aux enchères publiques des actifs du débiteur.

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