Quel est l’impact de la conjoncture macroéconomique sur les défaillances ?

Panorama defaillances d’entreprises
Cette nouvelle publication de Coface propose un baromètre des défaillances en France suivi d’un éclairage sur les entreprises et leur environnement.
Le baromètre arrêté à fin avril 2012 affiche une augmentation préoccupante du coût des défaillances (+12%). En effet, les entreprises de plus grande taille font désormais faillite. Une analyse par secteurs répertorie ceux qui sont risqués (construction, services, distribution, automobile/transport), ceux dont la situation se détériore (textile et agroalimentaire) et ceux qui sont relativement épargnés (métaux, électronique et informatique - télécom).
Ce baromètre est suivi d’une analyse statistique, sur une longue période, de la corrélation entre défaillances d’entreprises et variations du cycle économique. Cette analyse montre notamment que les défaillances sont, en France, très sensibles à l’évolution de la consommation des ménages : un ralentissement de 1% de la consommation des ménages est associé avec une augmentation de 0,6% des défaillances. Face à une demande interne en panne, mais aussi au durcissement du crédit bancaire, alors que les entreprises sont plus vulnérables qu’en 2008, l’ensemble de l’année sera sans doute marqué par une hausse du nombre des défaillances (+4% selon nos prévisions).
Baromètre des défaillances (Printemps 2012)
Hausse de 12% du coût des défaillances : les grandes entreprises sont désormais touchées
La légère réduction du nombre de défaillance sur les quatre premiers mois de 2012 par rapport à la même période de 2011 cache une évolution préoccupante : le coût des défaillances augmente très nettement (+12%). Les entreprises de grande taille sont en effet désormais plus nombreuses à faire faillite. Le ralentissement de l’activité constitue probablement la cause majeure de cette évolution inquiétante.
Quel est l’impact de la conjoncture macroéconomique sur les défaillances ?
La croissance française, en phase de décélération au premier trimestre 2012 (nulle par rapport au trimestre précédent), devrait s’établir à 0,3% sur l’ensemble de l’année. Face au ralentissement attendu de l’activité, les entreprises françaises apparaissent vulnérables. Avec une profitabilité en baisse et une dépendance croissante au crédit, elles sont en effet moins bien armées qu’elles ne l’étaient à la veille de la faillite de Lehman Brothers. Comment évolueront, dès lors, les défaillances d’entreprises fin 2012 ? Cet article propose une analyse statistique, sur une longue période, de la corrélation entre défaillances d’entreprises et variations du cycle économique. Cette analyse montre notamment que les défaillances sont, en France, très sensibles à l’évolution de la consommation des ménages : un ralentissement de 1% de la consommation des ménages est associé avec une augmentation de 0,6% des défaillances. Face à une demande interne en panne, mais aussi au durcissement du crédit bancaire, alors que les entreprises sont plus vulnérables qu’en 2008, l’ensemble de l’année sera sans doute marqué par une hausse du nombre des défaillances (+4% selon nos prévisions).